Notre Patron : Saint Jean-Baptiste, depuis que l’on créa ici un baptistère pour soulager
celui de la cathédrale. Jean-Baptiste est le patron des confirmés qui veulent conduire
leurs frères au Christ.
Archéologie :
- Des fondations du 5e siècle, annexes de la villa burgonde
- L’abside d’une église carolingienne du 10e siècle
- Allongée par un coeur cistercien au 13e siècle, la cave actuelle
- Le clocher est du 14e siècle
- Le style “classique sarde” actuel date du 17e siècle
- Le choeur fut rajouté en 1825
Acquisitions et réaménagement du mobilier liturgique de 1980 à 1992 pour rétablir les six pôles
liturgiques de Vatican II.
Marc Hénard a créé tout l’art moderne de l’église, l’autel, le tabernacle, l’ambon, les vitraux, le
chemin de croix, etc…
Restauration intérieure de l’église et du presbytère en 2013 suite aux fouilles archéologiques
entreprises en 2012. Réaménagement partiel du mobilier liturgique.
- LE CHRIST accueille les amateurs de Dieu.
Il s’est élancé de la croix pour ressusciter. Par le mémorial de notre eucharistie Il nous embarque dans sa mort au monde et dans la vie de sa résurrection. “Une fois élevé j’attirerai tout à Moi”.
Un Christ jeune car divinisé (en bleu et or, les couleurs célestes) tout autre (cubisme de Gleizes) à peine reconnaissable par les siens.
Les bras grands ouverts “Comme un berger rassemble son troupeau …”. Des yeux obsédants comme chez les Egyptiens et les Romans “Ou que j’aille Tu me regardes”. Echappant à une croix bien légère : l’amour que Dieu voulut nous y manifester en a fait un doux supplice pour lui. - L’AUTEL. Le Christ nous invite à sa table pour nous nourrir de l’amour qui L’a conduit à la résurrection. Epis et grappe symbolisent son pain de vie et le sang de son Alliance. L’autel est décalé, car c’est le Christ qui préside avec son ministre à ses côtés.
Depuis le 4e siècle nous suivons la tradition de communier à la mort glorieuse du Christ en la célébrant sur un tombeau de martyr : notre autel contient les reliques de St Barnabé, parrain de St Paul, des martyrs Maurice, Florian, Victor Maxime, Aurélie, Verecundus Innocent, Auxiliaire, Candide et des saints papes Boniface, Lazare de Milan, Ours,François de Sales, Marguerite-Marie et Loup, évêque de Troyes. - L’AMBON. Le Christ nous initie à la Sagesse divine.
Le cône de l’Ancien Testament, décoré des émaux figurant les 4 grands prophètes, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, s’épanouit dans le double pan du Nouveau Testament, émaillé par le “Christ docteur” et par le nom de Dieu traité selon l’arabesque celte. - LE TABERNACLE. “Je reste avec vous jusqu’à la fin”.
Dieu nous a symbolisé sa présence au temps de Moïse par le buisson ardent ou il nous livre son nom puis par la colonne de feu qui conduisait son peuple à travers le désert et au temps de Jésus en Le transfigurant sur le Thabor.
Voici la colonne de feu issant d’un buisson lumineux, surmontée de l’oeuf de la vie contenant le ciboire de la Présence Christique (don du Mont Athos selon le modèle en usage jusqu’en l’an mil) dans une mandorle spiralée évoquant à la fois la couronne d’épines et la Seigneurie universelle du Christ (Eph. 3,18). - LA CUVE BAPTISMALE taillée sur place vers 1450.
Un socle octogonal s’épanouit dans la corolle de la cuve, car le baptême nous permet d’accéder au 8e jour sans fin de l’éternité.
Accostée au cierge pascal symbolisant le Christ, lumière du monde qui illumine le baptisé en l’équipant avec la lumière de la Foi – le sacrement de l’illumination.
PEINTURES (Gampert 1925)
La Deesis dans le cul-de-four. Ou allons-nous ? “Là ou je suis vous serez aussi”. C’est pour nous laisser préparer à ce bel avenir que nous venons en ce lieu, soutenus par la Communion des Saints aussi bien de l’Ancien Testament(Jean-Baptiste) que du Nouveau (Marie).
Dans l’abside, la Nuée Divine, émergeant des nuages, entourée par ses anges, accueille le Ressuscité qui lui apporte l’Eglise de ses saints :
A droite : | François d’Assise |
Le Curé d’Ars entre les deux Thérèse | |
Maurice | |
François de Sales | |
Sur de petits tableaux : Jean-Baptiste prêche au désert, il est arrêté par les soldats d’Hérode à cause de l’adultère qu’il lui reproche, puis décapité dans sa prison. | |
A gauche : | André |
Jean et Pierre | |
Madeleine | |
Anne instruit Marie | |
Joseph | |
Sur de petits tableaux : la vision de Zacharie au temple, la visitation d’Elisabeth par Marie, la naissance de Jean-Baptiste (Zacharie, muet, écrit son nom), Jean baptise Jésus. |
Sur la porte : Marie-Alacoque présente le Sacré-Coeur, symbole de l’amour immense que Dieu nous porte (Gampert avait assisté P. de Fresnaye jusqu’à sa mort à Grasse en 1925 et reçu ce dessin de lui).
LE CHEMIN DE CROIX alterne les scènes figuratives avec des scènes symboliques.
A noter la 12e station, selon Pascal “J’ai versé telle goutte de sang pour toi”.
La 14e station : l’aurore de la résurrection embrase l’orifice du tombeau.
La 15e station: la résurrection au bout de la mort.
Et le carré noir ? “Retourne à la case départ, car tu n’as pas encore tout compris”.
STATUES
La Madone à l’Enfant (1825), ancienne statue en bois dorée à la feuille. Sommée d’une
couronne précieuse en or et émail bleu par Marcel Feuillat. Restaurée en 2013.
Jean-Baptiste (18ème siècle) actuellement dans le presbytère.
Jean-Baptiste, en cuivre clouté sur bois, au fond de l’église (Hénard). Cette statue était
précédemment fixée au mur extérieur de la salle de paroisse.
ORGUE
L’orgue est récent puisqu’il a été inauguré en 2008. Constitué de 14 jeux, il a été
fabriqué par la manufacture d’orgues de St-Martin.
SCULPTURES
Au fond de l’église à gauche : Madeleine reçoit son pardon … devant le chat songeur. Cette
sculpture en bois surmontait précédemment un confessionnal, aujourd’hui disparu.
Au tympan extérieur : le baptême du Christ. Jean-Baptiste, tout ahuri, tombe à la renverse
devant le Christ qui demande le baptême pour se solidariser avec les pécheurs pour leur ouvrir
le chemin du salut.
Sur les piliers en bois du porche : les 8 Béatitudes ou secrets de Dieu.
VITRAUX
La lumière de l’Evangile illumine notre vie terrienne : la Foi nous fait voir notre vie autrement, avec l’intelligence de Dieu qui voit tout du beau côté.
A droite en entrant dans la nef contre la paroi du fond, le vitrail de notre offrande eucharistique, précédemment installé à la fenêtre du coeur : les trois symboles typiques du travail à Corsier (blé, maïs et grappe) soulignés pesamment par le noir épais de notre labeur – par le “rouge sang” du sacrifice qu’exige tout amour vrai – et ensoleillé par l’or de l’amour qui valorise toute notre vie. A la tribune le vitrail de la musique : une féerie de bleus célestes comme le concert des anges du Sanctus qui nous intègrent dans leur louange de Dieu.
TABLEAUX
Portrait de St François de Sales, curé de Corsier (1595-1601).
Dans le coeur, à gauche de la porte de la sacristie, porte de tabernacle sur armoire des saintes huiles (Gampert).
DANS LE PRESBYTERE
Tableau de l’adoration des mages. Copie d’un artiste baroque italien (anciennement dans l’ancienne chapelle de la vierge à l’emplacement de l’actuelle fenêtre).
Siège de la présidence. Le Christ rassemble son peuple par le ministre qu’il a ordonné pour cela. Crucifix de l’ancien maître-autel de 1927, en bronze (Marcel Feuillat).
DANS LE JARDIN
Statue (M. Hénard) : la Marie/Eglise du Cantique “Je suis bien noire mais belle”. Dieu nous chérit, bien que nous soyons plutôt moches.
Grotte de Lourdes, derrière l’église.
Corsier – Novembre 2013
NB : Ce guide est une mise à jour de celui créé par M. l’Abbé Antoine Bayer en 2002, alors curé de la paroisse.
Si vous désirez en savoir plus, procurez-vous le livre “L’Histoire de la paroisse de Corsier”, de A. Bayer, en vente au secrétariat sis à la cure (tél. 022.751.12.90).